Helios Investment Partners a levé une première tranche de 200 millions de dollars pour financer des projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, avec le soutien de la banque de développement britannique, de la Banque européenne d’investissement et d’autres investisseurs dans le domaine du climat.
Mieux, Helios climate, Energy, adaptation and resilience fund (CLEAR), un fonds climatique axé sur l’Afrique et géré par Helios Investment Partners, a levé 200 millions $ dans le cadre d’un premier closing, a-t-on appris mercredi 31 juillet 2024.
Le fonds ciblera des entreprises dans les domaines de l’énergie à faible émission de carbone, de l’agriculture et de l’alimentation intelligentes face au climat, de la mobilité et de la logistique respectueuses du climat, du recyclage et de l’efficacité des ressources, ainsi que des « facilitateurs » numériques et financiers du climat, ont précisé les partenaires dans un communiqué.
Ce capital de 200 millions $ sera investi avec effet immédiat dans des entreprises africaines de taille moyenne, axées sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Le fonds se concentrera sur cinq domaines clés (les solutions énergétiques vertes, l’agriculture et l’alimentation respectueuses du climat, la mobilité et la logistique vertes, le recyclage et l’efficacité des ressources, les facilitations climatiques numériques et financières) avec l’ambition de soutenir des champions africains du climat, a renchéri le document officiel.
Visant une taille cible de 400 millions $, CLEAR entend tirer profit du marché en croissance des énergies renouvelables en Afrique subsaharienne. Selon une étude du 26 juillet 2024 publiée par la plateforme Mobilist, les investissements cumulés dans les énergies renouvelables en Afrique subsaharienne depuis 2010 n’ont atteint que 37 milliards $, soit environ 12 à 15 % du financement total nécessaire à la transition énergétique du continent. Or, sur la période 2023-2031, les énergies renouvelables en Afrique représenteront une opportunité d’investissement potentiel de 193 milliards $, selon la plateforme.
Pourtant, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables estime que l’Afrique n’attire actuellement que 3 % des investissements mondiaux dans le domaine de l’énergie.
« En tant qu’institution de financement du développement du Royaume-Uni, cet investissement renforce également l’engagement de British International Investment (BII) à soutenir la transition verte de l’Afrique », a déclaré Christopher Chijiutomi, directeur général et responsable de l’Afrique chez British International Investment, l’institution de développement du Royaume-Uni.
De son côté, Gilles Vaes, directeur général d’InfraCo Africa, qui a également investi, a déclaré qu’il s’agissait d’un « moment décisif pour les entreprises de croissance africaines et les infrastructures associées qui cherchent à faire face à la crise climatique ».
« CLEAR débloquera l’accès au financement et les voies de sortie dont les entrepreneurs climatiques ont tant besoin, tout en donnant aux investisseurs l’assurance que leurs investissements généreront la croissance qu’ils attendent et soutiendront les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique ».
Le fonds est soutenu par 8 institutions de premier plan, dont British International Investment, la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque néerlandaise de développement (FMO), le fonds d’investissement suisse pour les marchés émergents.
Moctar FICOU / VivAfrik
