Le Togo s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la filière riz. En effet, le pays d’Afrique de l’Ouest dépend grandement de l’extérieur en matière de consommation de riz, malgré les multiples initiatives visant à booster la production nationale. Ces dernières années, l’exécutif togolais a pris un engagement fort en faveur de la sécurité alimentaire et la promotion de l’agriculture.
Le riz, l’une des céréales les plus consommées au Togo, est la filière qui contribue à dynamiser l’économie locale, créer des emplois et à renforcer la sécurité alimentaire dans le pays.
Pour encourager les producteurs, le gouvernement togolais n’a pas ménagé les efforts et a mis en place des initiatives qui ont renforcé la production nationale, stimulé l’autosuffisance alimentaire. Les stratégies sont nombreuses à savoir : la mise en œuvre des programmes d’incitation à la modernisation des techniques agricoles, la distribution de semences de qualité, le renforcement des capacités des agriculteurs…
Il y a donc une évolution dans la filière rizicole togolaise. La promotion des coopératives agricoles et des petits exploitants, la facilitation de leur accès aux marchés, l’allocation des crédits et microcrédits, etc. peuvent également être citées.
Au Togo, l’agriculture participe à au moins 40 % du Produit intérieur brut (PIB) national et emploie deux tiers de la population active (l’ensemble des personnes en âge de travailler disponibles sur le marché du travail).
Ainsi, le développement de la filière s’inscrit dans une perspective de durabilité qui intègre des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, répondant aux besoins croissants de la population et donnant de la couleur au développement économique du pays.
Toutes ces initiatives visent à stimuler la production locale et à réduire le déficit national en riz, déficit qui est estimé à 70 %. Dans cette perspective, le gouvernement ambitionne de couvrir la demande nationale et devenir un importateur net du riz togolais à l’horizon 2030. Les efforts du Togo convainquent ses partenaires internationaux.
Les objectifs du pays en matière de production rizicole sont élevés.
Une nouvelle aide est apportée au secteur grâce à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers le programme intitulé OCOP. Lancé en décembre 2023, il est destiné à accompagner les producteurs et les coopératives d’étuvage du riz pour réaliser une production verte, une transformation verte et un marketing vert, à consolider les capacités techniques et organisationnelles des acteurs de la filière.
Moctar FICOU / VivAfrik