L’Institut mondial pour la croissance verte (en anglais Global Green Growth Institute = GGGI ) a organisé, ce jeudi 9 novembre 2023 à Dakar, la capitale sénégalaise, une cérémonie de signature du M.O.U (Mémorandum d’Entente) entre le gouvernement du Sénégal et de la Norvège sur l’Article 6 de l’Accord de Paris. En effet, le Sénégal, pays sahélien est rudement affecté par les changements climatiques dont les impacts négatifs touchent tous les secteurs clés de l’économie nationale, tels que l’agriculture, l’élevage, les ressources en eau, les infrastructures, le tourisme, les zones côtières et la santé.
C’est pourquoi, la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE), le référentiel des politiques publiques du Sénégal, a réservé une place de choix à la question de l’environnement, à travers le PSE vert. En outre, « le renforcement des actions en cours, susceptibles d’apporter une contribution significative à l’action climatique à travers le partenariat public-privé et la coopération bilatérale, trouve un contexte favorable avec la mise en œuvre des dispositions de l’article 6 de l’accord de Paris qui promeut un marché du carbone ouvert et attractif », a expliqué le ministre Sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE) lors de cette cérémonie en présence de l’Ambassadeur de la Norvège au Ghana qui s’occupe des relations diplomatiques entre la Norvège et le Sénégal ainsi que sa délégation mais aussi des experts sénégalais. L’objectif visé est la mise en place d’un système de mesure, de rapportage et de vérification pour un meilleur suivi de la Contribution déterminée au niveau national (CDN).
Selon Alioune Ndoye, ce processus, appuyé par l’Institut mondial pour la croissance verte, a permis l’identification et l’évaluation d’une approche politique pertinente pour le Sénégal dans le secteur de l’énergie et plus particulièrement dans la production d’électricité.
« La mise en œuvre de cet accord de coopération que nous voulons dynamique, efficace et exemplaire à tout point de vue permettra de renforcer la capacité installée en énergies renouvelables du Sénégal, rendre le secteur des énergies renouvelables plus attractif pour le privé tout en générant des bénéfices non négligeables en matière de création d’emplois, d’augmentation du PIB (Produit intérieur brut) et d’amélioration de la santé des populations », a relevé M. Ndoye qui a salué l’implication et l’appropriation de ce processus par le ministère du Pétrole et des Energies et qui sera, en fin de compte, un des acteurs majeurs de la mise en œuvre de ce protocole.
Alioune Ndoye qui a magnifié l’engagement du ministère chargé de l’Environnement de la Norvège dans la concrétisation de cet accord bilatéral a remercié GGGI pour son appui dans la mise en œuvre de la CDN à travers l’usage des mécanismes de coopération prévus par l’accord de Paris. « La contribution technique de GGGI a été déterminante dans la finalisation de ce protocole », a-t-il dit, assurant que le gouvernement du Sénégal ne ménagera aucun effort pour le respect des termes de cet accord qui inspirera tous les autres pays parties de l’accord de Paris.
Pour sa part, Mme l’Ambassadeur de la Norvège, Ingrid Mollestad, a soutenu que ce partenariat qui peut s’inscrire sur le long terme est très ambitieux et permettra aux deux pays (le Sénégal et la Norvège) de prendre au sérieux, la question liée au changement climatique qui impact les pays en développement. « Nous avons décidé de travailler ensemble, de coopérer ensemble pour essayer de trouver des solutions à certains problèmes. C’est pourquoi, ici au Sénégal, nous avons en ligne de mire les énergies renouvelables. Je salue les efforts du Sénégal et son rôle de leader dans ce domaine et je pu vous assurer que la Norvège est disposée à soutenir ces efforts », a souligné Ingrid Mollestad. A l’en croire, les deux parties se sont engagées à rendre cet accord plus concret avec le concours des partenaires internationaux.
Moctar FICOU / VivAfrik
