Vers la construction d’une deuxième centrale électrique à biomasse de 25 MW en Côte d’Ivoire

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La transition énergétique est en marche en Côte d’Ivoire. Le pays d’Afrique de l’Ouest franchit une nouvelle étape vers cette transition. En effet, l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) a annoncé un accord avec Ecostar Energy Côte d’Ivoire, la filiale ivoirienne de Ecostar Holding, une entreprise internationale de construction de centrales électriques (EPC), pour développer une centrale électrique à biomasse de 25 Mégawatts (MW) dans la région de Boundiali, au nord du pays. Il s’agit d’une subvention pour financer une assistance technique à Ecostar Energy Côte d’Ivoire pour soutenir le développement du projet.

Cet accord s’inscrit dans le cadre de la diversification de la production d’électricité en Côte d’Ivoire, en tirant parti d’une ressource renouvelable locale abondante. Plus concrètement, cette centrale électrique sera alimentée principalement à partir de résidus de coton (tiges de cotonnier) cultivés dans la région, ce qui fournira des revenus supplémentaires aux agriculteurs. De plus, le projet contribuera à la résolution du problème des déchets agricoles en évitant la pollution de l’air due à leur incinération.

Le directeur général d’Ecostar Energy Côte d’Ivoire, Sylvain Kouamé, qui s’exprimait lors de la signature de la convention de financement avec l’USTDA le 19 octobre 2023 a confié que, « comme la plupart des pays africains, l’économie ivoirienne est fortement tributaire de l’agriculture. La biomasse générée comme sous-produit des activités agricoles pourrait favoriser la croissance socio-économique dans les régions rurales grâce à sa capacité à renforcer la sécurité énergétique ».

Rappelons que la centrale sera la seconde en cours d’exécution dans le pays après la première centrale biomasse dont les travaux ont été lancés en juillet 2023 dans la région d’Aboisso, dans le Sud-Est ivoirien. D’une capacité de 46 MW, l’infrastructure initiée par Biovéa Energie, une joint-venture entre le français EDF et le groupe ivoirien SIFCA, sera alimentée par environ 450 000 tonnes de déchets de palmiers, mis à disposition par Palmci (une filiale de SIFCA). Par ailleurs, notons qu’une centrale biomasse de cacao, alimentée par des résidus de cacao, prévue à Divo, dans le sud-ouest du pays, est à l’étude.

Moctar FICOU / VivAfrik

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