Les besoins estimés pour financer l’action climatique entre 2020 et 2030 sont évalués à 24,4 milliards de dollars, ont estimé les auteurs du rapport annuel récent de la Banque africaine de développement (BAD) intitulé « Les perspectives économiques en Afrique du nord en 2023 », ayant comme thème général : « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ».
L’étude a en outre précisé que 4,2 milliards de dollars sont dédiés à l’adaptation aux changements climatiques, 14,4 milliards de dollars pour l’atténuation de ses effets et 5 milliards de dollars pour faire face aux pertes et dommages causés.
Le rapport met en lumière les différentes options pour impliquer le secteur privé dans ces financements, notamment les marchés de capitaux tels que les obligations vertes et le marché du carbone, le financement basé sur les résultats qui peut servir de catalyseur, les instruments de financement public-privé ainsi que la finance islamique et les produits financiers favorables aux investissements verts, a fait valoir le site d’information managers.tn.
La source citée relève cependant, malgré ces opportunités, la participation du secteur privé reste à ses débuts. La BAD souligne que des obstacles tels que le manque de transparence concernant la rentabilité des projets verts, les difficultés d’évaluation des risques et la longueur de maturation des investissements freinent son implication.
La Banque africaine de développement estime que de nouvelles réglementations et incitations gouvernementales seront essentielles pour orienter le financement privé vers la croissance verte.
Il est également noté que les 1 300 km de côtes tunisiennes accueillent plus des deux tiers de la population du pays, soit environ 12 millions d’habitants. Ce capital naturel offre un potentiel pour diverses formes d’énergie verte, allant de l’énergie solaire et éolienne à l’écotourisme et à l’agriculture biologique.
Par ailleurs, managers.tn a conclu que la Tunisie détient d’importantes réserves de phosphates et d’hydrocarbures, encore inexploitées, qui pourraient être mises à contribution dans le cadre de cette transition vers une économie verte.
Moctar FICOU / VivAfrik