Le samedi 3 juin Plus de 200 personnes ont participé à l’activité de nettoyage de 1 km de plage, coorganisée par la Banque africaine de développement (BAD), le ministère de l’Environnement de Côte d’Ivoire, le Système des Nations unies en Côte d’Ivoire ; l’ambassade des Pays Bas et la Commune de Grand-Bassam, et la structure « KFO ». La mobilisation de haut niveau pour la propreté de la plage de Grand-Bassam, site du patrimoine mondial de l’UNESCO à 30 km d’Abidjan, entrait dans la célébration de la Journée mondiale de l’environnement 2023 sous le thème « Solutions à la pollution plastique ».
Selon un communiqué de BAD transmis à la presse, le fléau de la pollution plastique est une menace visible ayant d’importants impacts négatifs sur chaque communauté. Les plastiques constituent la partie la plus importante, la plus nocive et la plus persistante des déchets et représentent au moins 85 % de tous les déchets marins. En Côte d’Ivoire, on estime à 400 000 tonnes les déchets plastiques produits chaque année dont moins de 10% sont recyclés.
La résolution efficace de ces problèmes, appelle des réflexions plus approfondies pour trouver des solutions à la pollution plastique ainsi qu’à travers des initiatives multiples.
« A l’instar des autres pays du monde, la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée à combattre la pollution plastique à travers des initiatives multiples. Au niveau international la Côte d’Ivoire est membre du Partenariat sur les déchets plastiques dans le cadre de la Convention de Bâle depuis 2019. Ce partenariat a pour objectif de promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques dans le monde à travers des projets structurants. Toutes nos initiatives prouvent que la Côte d’Ivoire est à l’œuvre pour relever le défi de la lutte contre la pollution plastique », a fait valoir Kouassi Kouamé, chef de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable en Côte d’Ivoire, exhortant les populations à assainir les plages des déchets plastiques. « Débarrassons nos plages des déchets plastiques pour préserver notre santé et notre environnement ».
De son côté, Anthony Nyong, directeur du Département changement climatique et croissance verte de la Banque africaine de développement a déclaré que « l’activité de nettoyage des plages que nous entreprenons aujourd’hui est la vitrine d’une solution globale face à un problème mondial ».
Poursuivant son speech dans le communiqué, M. Nyong a renchéri que « la Banque africaine de développement, est heureuse de faire partie de ce que le gouvernement de Côte d’Ivoire entreprend alors que nous sommes engagés dans un programme d’économie circulaire pour que les ressources soient réduites, réutilisées et recyclées. Cette approche est intégrée dans notre stratégie sur le changement climatique, car nous savons qu’environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent des pollutions plastiques ».
« C’est un problème qui affecte les ressources naturelles et la santé de notre planète ainsi que celles de nos populations et nos économies. Par conséquent tout le monde est concerné. Le moment est à l’action, et on a besoin de l’engagement de tout le monde : gouvernement, secteur privé, association, communes, enfants, écoles etc. », a, de son côté, appelé le représentant du Programme des Nations Unies pour l’environnement en Côte d’Ivoire, Mohamed Atani.
La Côte d’Ivoire a célébré le cinquantenaire de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin 2023 à Abidjan. Cette journée a mis l’accent sur les solutions à la pollution plastique pour sensibiliser les populations et toutes les parties prenantes aux risques de catastrophe liés à la pollution plastique afin de susciter des actions correctives en faveur de l’environnement, a souligné la Banque africaine de développement dans le texte officiel.
Les participants ont collecté plus de 100 sacs des déchets plastiques et procédé au tri des déchets pour les remettre à l’Association ivoirienne de valorisation des déchets, pour un recyclage. A la fin de la journée les parties prenantes ont été formées aux éco‑gestes pour une gestion durable des déchets plastiques.
Moctar FICOU / VivAfrik