Dans un rapport, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a placé le Nigeria en tête des producteurs de pétrole africains pour le mois de mars 2023 avec plus d’un million de barils produits par jour, selon le journal nigérian The Guardian. Et ce malgré une baisse de production signalée par les autorités du pays.
Le Nigeria a été le premier producteur africain de pétrole en mars 2023, devançant l’Algérie, l’Angola et le Congo, d’après ce rapport. Premier producteur de brut d’Afrique, le Nigeria perd chaque jour des centaines de milliers de barils volés au large ou siphonnés sur les pipelines pour être ensuite revendus au marché noir. Officiellement, la compagnie nationale de pétrole a révélé avoir perdu 470 000 barils de pétrole brut par jour, ce qui représente environ 700 millions de dollars par mois, affirmant que cela s’ajoute aux problèmes de sécurité qui entravent la production de pétrole dans certains terminaux. Résultat : la production totale de pétrole et de condensats du Nigeria a chuté à un creux annuel de 1,18 million de bpj en août, soit moins que son quota OPEC de 1,8 million de bpj.
L’Algérie, l’Angola et le Congo ont enregistré respectivement 1,01 million, 972.000 et 270.000 barils par jour. Viennent ensuite le Gabon (200 000 barils) et la Guinée équatoriale (50 000), a détaillé le rapport repris par The Guardian.
Dans son rapport, l’OPEP rappelle que le Nigeria avait produit 1,306 million de bpj en février 2023.
Pourtant, la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) avait signalé que la production avait été la plus faible depuis le début de l’année, note le journal.
En mars 2023, le Nigeria n’a pas atteint son quota de 1,8 million de bpj fixé par l’OPEP ni sa référence budgétaire de 1,6 million de bpj pour 2023. Ces résultats s’expliquent par un manque d’investissements, des risques sécuritaires et de sabotage de la production, d’après The Guardian.
Les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont également montré que la production n’était jamais tombée en dessous de 1,4 million de bpj, même au milieu de ce qui était considéré à l’époque comme des attaques militantes paralysantes dans le delta du Niger.
Moctar FICOU / VivAfrik