La Grande muraille verte est un remède efficace contre la pauvreté au Sahel. C’est ce qui réjouit le représentant résident au Sénégal de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Vincent Martin, qui a loué mardi à Dakar, la contribution de l’Initiative de la grande muraille verte au Sahara et au Sahel (Igmvss) dans la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire.
Livrant ses impressions dans les colonnes de starafrica.com, il laisse entendre que «l’Igmvss est un programme africain phare qui participe de la réduction de la pauvreté, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Elle contribue aussi à l’amélioration de la résilience des populations à travers l’approche «terroir» intersectorielle pour la restauration des terres dégradées et la promotion de la gestion durable des terres».
Vincent Martin s’exprimait à l’ouverture de la Première conférence sur l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (Igmvss) au tour du thème «restaurer les paysages africains : la voie à suivre» qui s’achève samedi.
Soulignant l’importance de l’Igmvss, M. Martin a indiqué que la FAO s’est engagée avec ses partenaires à travailler la main dans la main, avec la Commission de l’UA pour appuyer l’élaboration et la validation d’une stratégie d’Afrique du Nord, de l’Ouest et de l’Est. «Allant plus loin dans ce partenariat, en 2014, la FAO a lancé, en collaboration avec la commission de l’UA, un programme +Action contre la désertification+ financé par l’Ue. Ce programme mis en œuvre dans 6 pays de l’Igmvss en Afrique et dont l’extension est en cours en Haïti et à Fiji, contribue ainsi à développer la coopération Sud-Sud et à donner une dimension mondiale à cette initiative», a poursuivi Vincent Martin. La rencontre vise à renforcer l’engagement des pays et des partenaires pour des actions de transformation sur le terrain ; communiquer les résultats obtenus ; et partager les expériences et les connaissances entre partenaires d’exécution.
La conférence sera ponctuée par une journée de discussions de haut niveau réunissant les ministres et les partenaires ; trois jours de sessions techniques d’échanges et de partage de connaissances sur les programmes et les projets en appui à la grande muraille verte ; des séminaires interactifs pratiques sur les services liés à l’innovation, la communication et les connaissances. Parmi les résultats attendus, il y a la confirmation de l’engagement politique, la définition d’une feuille de route pour des actions de transformation sur le terrain, le renforcement de la Communauté de pratique de l’Igmvss, l’adoption d’un cadre de résultats de la Grande muraille verte. Depuis sa création en 2007, l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (Igmvss)a évolué en un programme panafricain de développement durable qui vise à combattre la dégradation des terres et la désertification, à améliorer la sécurité alimentaire, environnementale et économique, et à soutenir les communautés dans l’adaptation aux changements climatiques.
Moctar FICOU / VivAfrik