105 tonnes d’ivoire ont été incinérées par les autorités kényanes afin de répondre à l’urgence de protéger ces pachydermes du continent qui ne comptent plus que 500 000 éléphants dont 30 000 y soient tués chaque année par les braconniers. Et pour dévaloriser, cet « or blanc », cette cérémonie d’incinération qui a eu lieu samedi dernier au Parc National de Nairobi, en est une parfaite illustration
Près d’un animal tué tous les quarts d’heure, en Afrique, la population des éléphants baisse de façon alarmante, en deux ans, entre 2010 et 2012, 100 000 animaux ont été tués pour leurs défenses, menaçant ainsi leurs disparitions à cause du braconnage et du commerce illicite de l’ivoire.
Conscientes de ce fléau, les autorités kenyanes ont brûlé 105 tonnes d’ivoire soit 5% du stock mondial actuel et montrent la voie que l’ivoire n’a de valeur que sur un éléphant. Ce qui nécessite l’interdiction immédiate et impérative du commerce d’ivoire.
Le Gabon a perdu 60% de sa population d’éléphants des forêts, la Mauritanie a vu son extinction en 1983. Tout le continent est touché par ce phénomène de braconnage même si le Botswana risque d’être la ruée des braconniers du fait qu’il abrite 40% de la population des éléphants du continent grâce à une ambitieuse politique de lutte contre. Ensemble, le kenya, le Botswana, le Gabon et l’Ouganda abritent plus de la moitié des éléphants de savane d’Afrique et les trois quarts des éléphants de forêt.
De cette urgence de sauver les pachydermes, plusieurs chefs d’État africains, Uhuru Kenyatta avec ses homologues du Botswana, du Gabon, du Kenya et d’Ouganda, se sont réunis autour « Giants Club » avec des défenseurs de l’environnement, des chefs d’entreprises, des scientifiques, des philanthropes et des célébrités.
Par Saër SY