L’Emerging africa infrastructure fund (EAIF), en français : le Fonds pour les infrastructures en Afrique émergente, société du Groupe privé de développement des infrastructures (PIDG) a annoncé une facilité de financement de 25 millions d’euros pour l’Ivoire Hydro Energy (IHE). La société s’en servira pour combler le budget nécessaire à la construction d’une centrale hydroélectrique de 44 Mégawatts (MW) sur la rivière Bandama, près du village de Singrobo, en Côte d’Ivoire.
Le montage financier à long terme de l’EAIF permet à l’IHE de boucler le financement du projet, catalysant la conception, la construction et l’exploitation de la centrale électrique et des infrastructures associées et favorisant l’accès des populations rurales à une énergie propre.
Le projet est soutenu par plusieurs partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière africaine (SFA). Il permettra de renforcer le réseau électrique national et de réduire les émissions de CO2 de 124 000 tonnes par an. Il favorisera également la création de plus de 500 emplois.
La nouvelle centrale sera également un atout économique stratégique essentiel pour la Côte d’Ivoire, où les taux d’électrification varient de 88 % dans les zones urbaines à 31 % dans les zones rurales du pays. En remplaçant la production coûteuse de diesel aux heures de pointe, la centrale fait également partie intégrante des efforts déployés par le gouvernement pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies en matière d’action climatique (ODD 13) et d’énergie propre et abordable (ODD 7).
La construction de la centrale – ainsi que de 3 km de routes d’accès et d’une ligne de transmission de 90 kV de 4 km et d’une sous-station pour connecter la centrale hydroélectrique à la ligne de transmission existante Taabo-Agboville – générera plus de 500 emplois.
La première centrale hydroélectrique développée par un IPP
La centrale de Bandama sera construite et exploitée par l’IHE. L’énergie qu’elle produira sera vendue à l’État. « La nouvelle installation sera la première développée par un Producteur indépendant d’électricité (IPP) » a indiqué Paromita Chatterjee, gestionnaire de l’EAIF.
Le projet contribuera aux efforts du gouvernement ivoirien d’augmenter la part de l’électricité propre dans le mix énergétique national. Il le rapprochera également de son objectif de porter la capacité électrique installée de 2,2 GW actuellement à 4,2 GW d’ici à 2030. Le taux d’électrification en Côte d’Ivoire est de 88 % en milieu urbain et de 31 % en milieu rural.
« La nouvelle installation de Singrobo sera le premier développement hydroélectrique de la Côte d’Ivoire par un producteur d’énergie indépendant. Nous sommes ravis qu’elle réponde à trois des objectifs stratégiques de PIDG : mobiliser des capitaux privés, permettre le développement économique et contribuer à accroître le stock d’infrastructures d’énergie renouvelable en Afrique », a dit M. Chatterjee, directeur des investissements chez Ninety One, le gestionnaire du fonds EAIF.
La Banque africaine de développement (BAD) a agi en tant qu’arrangeur principal mandaté pour le financement de la dette et sera un prêteur principal à part entière. Outre la BAD et l’EAIF, les autres prêteurs sont l’Agence allemande de développement international, DEG, et la Société financière africaine (AFC).
En outre, 25 % du coût du projet sont financés par des fonds propres provenant des actionnaires du projet, IHE Holding, la Société financière africaine et DIPFA, une plateforme d’investissement internationale pour les projets énergétiques appartenant à Denham Capital. Neo Themis SARL conseille et représente les actionnaires dans la finalisation du développement du projet et des accords de financement.
Moctar FICOU / VivAfrik