Yaoundé, la capitale du Cameroun, a abrité le 22 septembre 2022 la cérémonie de signature de la note du projet Tropical Timber Trade Facility (TTT), pour le commerce des bois tropicaux légaux et durables en Afrique centrale. Le projet que la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) et la coopération allemande (GIZ) se préparent à mettre en œuvre a pour but de proscrire les exportations illégales de bois vers les marchés internationaux, relaie Investir au Cameroun.
Mais pour lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts dans le monde, il faut que les acteurs impliqués dans les chaînes d’approvisionnement mondiales aient les moyens de vérifier avec précision l’origine du bois et des produits agricoles liés à la déforestation.
Dans le même le temps, il semblerait que la seule répression de l’exploitation et du commerce illégaux du bois des forêts tropicales d’Afrique centrale ne suffit pas à enrayer le phénomène. L’objectif du projet est d’améliorer les conditions et perspectives des acteurs de l’activité, ainsi que des populations impactées.
Signalons que le projet Tropical Timber Trade Facility revêt un intérêt capital pour les pays de la COMIFAC. En effet, selon l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT), sur 55 millions d’hectares de concessions forestières enregistrées en Afrique centrale, seuls 18% sont certifiées légales. Le projet TTT vise non seulement à inverser la tendance, mais aussi à améliorer les recettes publiques et les conditions de vie des populations environnant desdites concessions.
En effet, fait observer la COMIFAC, « l’augmentation de la production du bois légal entraînera une augmentation des recettes fiscales dans les pays d’Afrique centrale et permettra aux populations locales, en particulier dans les zones rurales reculées, de bénéficier d’un emploi légal ».
Moctar FICOU / VivAfrik