Le Gabon s’apprête à franchir une étape importante dans la production d’une électricité totalement propre. Le pays d’Afrique centrale se donne pour délai 2035 pour atteindre cette mission. C’est du moins ce qu’a affirmé le président Ali Bongo.
Présent au sommet conjoint de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, il a confirmé l’intention de son gouvernement de passer aux énergies propres autant que possible à l’horizon 2035.
Le président Ali Bongo Ondimba a rappelé jeudi 17 février 2022 à Bruxelles, à l’occasion du sommet UE-UA que le Gabon s’affiche de plus en plus en leader de l’exploitation écoresponsable des ressources naturelles et de la lutte contre le réchauffement climatique. Le pays mène des actions concrètes pour réaliser son objectif de mix énergétique 100% propre et majoritairement basé sur l’hydroélectricité, à l’horizon 2035.
Actuellement, informe-t-il, l’Etat collabore avec Ausar Energy, filiale d’Engie Africa, pour mettre en place 8 centrales solaires hybrides dans des régions du Nord-Ouest, à savoir Bitam, Ndjolé, Makokou, Booué, Ovan, Medouneu, Minvoul et Mékambo. Ces dernières permettront une fois opérationnelles, de réduire la consommation nationale annuelle de diesel d’un million de litres (2 600 tonnes de CO2). Les coûts de production seront eux aussi réduits de 30%.
En outre, il y a aussi l’émirati Amea Power et le turc Desiba Energy qui préparent la construction de 2 centrales photovoltaïques, respectivement de 50 Mégawatts (MW) à Oyem et de 20 MW à Mouila. Plus globalement, le Gabon mène plusieurs projets pour préserver l’environnement et réduire l’impact du changement climatique. Fin 202, la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok a obtenu la Certification neutralité carbone, une première mondiale pour une zone industrielle.
Ali Bongo a invité les potentiels investisseurs à soutenir les politiques initiées par son pays pour abandonner progressivement les énergies fossiles et réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Il souhaite aussi que les réformes engagées impactent positivement l’économie, ainsi que les populations gabonaises.
Moctar FICOU / VivAfrik