Lusani Ndou, statisticien principal du Crop Estimates Committee a indiqué qu’en Afrique du Sud, la superficie plantée en maïs a atteint 2,6 millions d’hectares durant la campagne 2021/2022. Cette surface est en baisse de 5 % par rapport à la saison précédente et représente également le plus bas niveau des emblavures depuis 2018/2019.
Rappelons que l’Afrique du Sud est le premier fournisseur africain de maïs. Si dans le pays, la filière est fortement mécanisée, la majorité de la production reste encore dépendante de la pluviométrie et donc soumise aux aléas climatiques.
La contreperformance est attribuable aux fortes pluies qui ont touché en décembre dernier 6 des 9 provinces du pays, dont le Nord-Ouest, le KwaZulu-Natal et l’Etat libre, qui font partie des principales zones de production de la céréale dans la nation arc-en-ciel. L’épisode lié au phénomène climatique La Nina qui engendre des précipitations plus importantes que la moyenne a notamment conduit le gouvernement à décréter l’état de catastrophe nationale.
La surface consacrée au maïs blanc destiné à la consommation humaine s’est chiffrée à 1,57 million d’hectares (- 6,8 %) alors que celle allouée au maïs jaune servant à l’industrie animale a été de 1 million d’hectares (-2,7 %), a indiqué le CEC.
Cette situation ne devrait pas avoir d’impacts majeurs sur le niveau d’approvisionnement en maïs de la nation arc-en-ciel, ont pour leur part affirmé les observateurs.
La récolte devrait encore franchir la barre des 15 millions de tonnes en 2021/2022, un niveau largement au-dessus des besoins de consommation du pays tournant autour de 11 millions de tonnes, selon les prévisions. Par ailleurs, le pays dispose encore d’importants stocks découlant de sa production record enregistrée en 2020/2021 (16,8 millions de tonnes). Pour rappel, l’Afrique du Sud est le premier producteur africain de maïs devant le Nigeria et l’Ethiopie.
Moctar FICOU / VivAfrik