Date : 2 novembre 2021
Source : giz.de
Par : Daniel BUSCHE
Description succincte du projet
Designation : Promotion de modes de cuisson sensibles au climat au Kenya et au Sénégal
Commettant : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Cofinancé par: Fonds vert pour le climat (FVC), BMZ, ministère kenyan de l’Énergie, ministère sénégalais de l’Énergie, ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable
Pays : Kenya et Sénégal
Organisme de tutelle : Ministère kenyan de l’Énergie, Practical Action, Energy for Impact, Sénégal : Enda Energie, Enda Ecopop, Concept.
Durée totale : De 2020 à 2024
Durée totale
Les besoins mondiaux en énergie sont couverts à environ 15 % par la biomasse traditionnelle, grâce à laquelle quelque 2,5 milliards de personnes préparent quotidiennement leurs repas. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il est possible d’obtenir une réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre comprise entre 0,6 à 2,4 gigatonnes d’équivalent CO2 par an en remplaçant les foyers ouverts par des foyers améliorés. En outre, cette évolution des modes de cuisson offre de nombreuses perspectives de développement durable.
Objectif
Le projet aide les fabricants de foyers améliorés à se développer, favorisant ainsi un développement irréversible du marché. Dans cette optique, il vise à accroître sensiblement le nombre de foyers améliorés – en particulier dans les zones rurales reculées. Les deux pays du projet (le Kenya et le Sénégal) ont ainsi l’opportunité d’accomplir des progrès significatifs dans la réalisation de leurs contributions climatiques nationales (CDN).
Approche
Le projet démarre au Kenya et au Sénégal et vise à y établir un marché pour les foyers respectueux du climat. L’objectif est de diffuser dans le monde entier des informations permettant d’évaluer dans quelle mesure l’introduction de modes de cuisson sensibles au climat favorise les contributions climatiques nationales. Un autre objectif est d’augmenter considérablement le nombre d’utilisateurs de foyers respectueux du climat dans les régions rurales, en ciblant les populations dont la situation est particulièrement précaire. Au total, 11,23 millions de personnes et 1,91 million de ménages essentiellement ruraux devraient bénéficier directement du projet, dont 610 000 ménages dirigés par des femmes et 5,57 millions d’enfants.
Par rapport à la situation initiale, la consommation de biomasse non renouvelable pour la préparation des repas devrait diminuer sensiblement. Pendant la durée du projet, on s’attend ainsi à une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 6,47 mégatonnes d’équivalent CO2 et, d’ici à 2030, à une réduction supplémentaire de 24,77 mégatonnes d’équivalent CO2. Le Sénégal et le Kenya pourront ainsi atteindre chacun les contributions nationales qu’ils ont déclarées en matière de protection du climat dans le secteur de l’énergie.
Le projet est financé conjointement par le Fonds vert pour le climat (FVC), le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), le ministère kenyan de l’Énergie et le ministère kenyan de la Santé, ainsi que le ministère sénégalais du Pétrole et de l’Énergie et le ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable. Le projet vise à restructurer le marché en promouvant la production de foyers respectueux du climat. Actuellement, le marché est encore caractérisé par un grand nombre de petites entreprises artisanales disposant de dotations en capital insuffisantes, appartenant pour beaucoup à l’économie informelle. L’objectif est au contraire de faire émerger des fabricants performants qui disposent d’une solide base technologique et de capacités suffisantes en gestion d’entreprise, aient un accès au capital et soient en mesure d’équiper un plus grand nombre de consommateurs en technologies de cuisson améliorées sur le plan qualitatif, notamment dans les zones rurales éloignées.
Le projet apporte sa contribution au développement du marché des modes de cuisson respectueux du climat, et ce grâce à a) une professionnalisation de la production de foyers améliorés, l’expansion des canaux de distribution et des chaînes de vente au détail, y compris la facilitation de l’accès à des solutions de financement adaptées au marché (mesures côté « offre ») et b) la sensibilisation des consommateurs et la création d’un environnement favorable (mesures côté « demande »).
Le projet prévoit deux extrants au niveau national et un extrant plus global :
Extrant 1 : Développement rapide d’un marché pour les foyers respectueux du climat au Kenya
Extrant 2 : Développement rapide d’un marché pour les foyers respectueux du climat au Sénégal
Extrant 3 : Échange de connaissances sur les modes de cuisson respectueux du climat et leur apport aux contributions climatiques nationales entre les pays concernés.