C’est parti pour la campagne agricole 2021-2022 au Bénin. En effet, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a procédé, jeudi 27 mai 2021 à Grand Popo dans le Mono, au lancement officiel de la prochaine campagne agricole. Placé sous le thème « Le maraîchage urbain et périurbain autour des zones humides : concilier les fortes demandes de produits maraîchers et l’utilisation rationnelle des intrants », le lancement de cette toute première campagne agricole du nouveau quinquennat a été l’occasion pour Gaston Dossouhoui, de faire des annonces devant améliorer les conditions de travail dans le secteur.
« En dépit des efforts consentis dans la promotion des cultures maraîchères, la production locale ne permet pas de couvrir les besoins de la population », a souligné le ministre Gaston Cossi Dossouhoui dans son allocution de lancement. A l’en croire, il va falloir renforcer les stratégies innovantes de production maraîchère, particulièrement autour des zones humides pour qu’elles assurent la durabilité des ressources non renouvelables et la santé des populations, en plus d’être rentable financièrement et économiquement. Le ministre a rappelé que la poursuite de la mise en œuvre des projets phares du Programme d’Actions du Gouvernement demeure le cheval de bataille du ministère pour une campagne agricole réussie.
Mais M. Dossouhoui entouré de ses collaborateurs et les délégations des diverses faîtières des producteurs étaient comme à une célébration de la victoire notamment sur deux mesures successives de fermeture des frontières, l’une liée à la pandémie de Covid-19 et l’autre survenue un peu plus tôt entre le Bénin et le Nigeria. Toutes choses qui auraient pu dévaster le secteur du maraîchage.
Face à cette situation, le changement de protocole de culture et bien d’autres appuis du gouvernement a permis au Grand-Popo, bastion du maraîchage ainsi que les autres communes où les populations se consacrent majoritairement aux activités agricoles de résister. Mieux, ces épreuves ont servi de ressort à la révélation de quelques initiatives de particuliers.
Adjéhoda Amoussou, président de la Chambre nationale d’Agriculture du Bénin, est de ceux-là. Il contrôle aujourd’hui cinquante hectares de produits maraîchers à Grand-Popo. Cependant, ces efforts, confie le fermier, sont loin de couvrir les demandes, les commandes locales et internationales enregistrées dans le secteur. Selon lui, il y a lieu de soutenir un peu plus le maraîchage.
Au titre des ambitions du Gouvernement pour la période 2021-2026, Gaston Cossi Dossouhoui a cité, entre autres, l’initiation d’un Programme national de développement des grandes plantations et de grandes cultures ; l’accélération de la mécanisation agricole ; la mise en place d’un programme de développement de l’élevage ; la poursuite de l’assainissement des plans d’eau ; la mise en place d’un programme de développement de la pêche et de l’aquaculture ; le renforcement des interventions du Fonds national de développement agricole.
A cet effet, les acteurs de l’agriculture garantissent leur soutien et engagement au ministère. « Nous ferons en sorte que le soutien des acteurs du monde agricole vous soit acquis en toutes circonstances, dans les défis que vous aurez à relever, et surtout, pour faire aboutir les mesures que vous proposerez en réaction aux évolutions certaines des enjeux du secteur agricole», a promis au ministre, Amoussou Adjéoda, président de la chambre nationale d’agriculture du Bénin.
Sur les défis que porte le thème intitulé « Le maraîchage urbain et périurbain autour des zones humides : concilier les fortes demandes de produits maraîchers et l’utilisation rationnelle des intrants », le ministre estime que le moment est venu pour oser un peu plus dans la mise en place des stratégies innovantes de productions maraîchères.
Moctar FICOU / VivAfrik