Catastrophe écologique ? Les hippopotames de Pablo Escobar se sont multipliés, et c’est un vrai problème

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Le narcotrafiquant Pablo Escobar (1949-1993) a fait venir quatre hippopotames en Colombie dans les années 1980, pour les installer dans son zoo privé. Quarante ans plus tard, les animaux se sont multipliés et posent d’importants problèmes environnementaux.

Antilopes, éléphants, girafes, autruches, hippopotames… Ce sont quelques-uns des animaux qui évoluaient sur les terres de l’hacienda Napoles, immense propriété de l’ouest de la Colombie, dans les années 1980. Le propriétaire des lieux s’appelait Pablo Escobar. Celui qui était alors considéré comme le plus grand trafiquant de drogue du monde avait fait construire un zoo privé, dans ce domaine de 3 000 hectares.

Près de quarante ans plus tard, les descendants des hippopotames du baron de la drogue sont devenus une espèce invasive en Colombie. Au départ, ils étaient quatre, trois femelles et un mâle. Mais ces imposants mammifères amphibies se sont beaucoup reproduits ces dernières années, et aujourd’hui, ils  seraient entre 65 et 80 en Colombie, estimait la revue américaine Forbes l’an dernier. 

Ces pachydermes pourraient être plus de 1 400 dans les années 2040, s’ils continuent à se reproduire à cette allure et si les autorités ne parviennent pas à inverser la tendance. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par des chercheurs colombiens et publiée au mois de janvier dans la revue scientifique britannique Biological Conservation .

Et les énormes mammifères, qui mesurent parfois plus de trois mètres de long et peuvent peser plusieurs tonnes, commencent à peser sur l’écosystème local. Ils sont « la plus grande espèce invasive au monde », selon le Washington Post.

« Ces animaux, si lourds quand ils sont adultes, piétinent la terre, bouleversent les sols, et consomment entre 70 et 80 kg d’herbe par jour, expliquait Germán Jiménez, un autre biologiste colombien, à la revue colombienne Semana en 2019. Ils sont comme des tondeuses. »

L’an dernier, une étude menée sur place soulignait que les excréments des imposants mammifères avaient eu pour conséquence de stimuler le développement des algues et bactéries dans les lacs où ils évoluent. Conséquence : les niveaux d’oxygène de ces eaux sont devenus dangereusement bas pour les poissons, indique encore le Washington Post.

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