Le Sénégal, le Mali, le Ghana, l’Éthiopie, le Kenya et la Zambie ont bénéficié d’un investissement de 60 millions $ US de la Banque mondiale dans le dessein de la résilience agricole. Mieux, en 2019, le Banque mondiale s’est particulièrement engagée à soutenir la recherche sur la sécurité alimentaire en Afrique. Le financement qu’elle vient d’accorder vise à permettre aux pays bénéficiaires de développer des technologies agricoles climato-intelligentes.
L’Institution de Breton Wood Banque mondiale a accordé un montant 60 millions de dollars US pour aider les pays d’Afrique à renforcer la résilience de l’agriculture locale face aux menaces liées au changement climatique. Ce financement a été approuvé le 10 décembre 2020 par le Conseil des administrateurs de la Banque.
Si l’on se fie aux initiateurs de ce projet, cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements de l’institution mondiale prise lors du sommet Action Climat organisé par les Nations unies en 2019. Lesquels engagements promettaient de soutenir en Afrique à travers la recherche sur la sécurité alimentaire basée sur les technologies agricoles climato-intelligentes.
Le but visé ici est de faire bénéficier aux agriculteurs et éleveurs des techniques innovantes pour mieux anticiper les événements climatiques et réduire leurs effets sur le rendement. Ce projet à caractère régional, concernera prioritairement six pays du continent à savoir : le Sénégal, le Ghana, le Mali, l’Éthiopie, le Kenya et la Zambie.
Aujourd’hui, l’agriculture revêt une importance capitale dans plusieurs projets de développement en Afrique. Elle contribue pour 15% du Produit intérieur brut (PIB) africain. Cependant, le continent fait face à des défis qui compromettent son potentiel agricole, parmi lesquels le changement climatique. En effet, la hausse des températures et la réduction des réserves en eau, ainsi que la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes, peuvent avoir un impact négatif sur les rendements agricoles.
Déjà les accords de Maputo de 2003 recommandaient aux Etats de consacrer au moins 10% de leur budget à l’agriculture. Une résolution qui n’est respectée que par très peu de pays.
A côté des Etats, la Banque mondiale a annoncé qu’au cours des cinq prochaines années, 35 % de ses financements en moyenne auront des retombées positives pour le climat. Un objectif ambitieux qui vient se substituer à une cible initiale de 28 % à l’horizon 2020, en vigueur depuis cinq ans.
Moctar FICOU / VivAfrik