Boire des eaux polluées, marcher dans des eaux stagnantes de pluies et de matières fécales et dormir dans l’insalubrité, tels sont les maux auxquels sont confrontées annuellement les populations africaines à saisons des pluies. Pourtant nous avons tous droit à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.
Signalons en effet le rôle essentiel que jouent les parlements nationaux du fait de leurs fonctions législatives, budgétaires et du contrôle qu’ils exercent dans la mise en œuvre des projets, programmes et des politiques publiques des gouvernements.
« Ces parlements nationaux sont conscients que la réalisation de l’objectif 6 du développement durable consistant à « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau » ne peut se faire sans leur implication », relève un communiqué officiel transmis à la presse.
Convaincus que seule, la synergie d’actions de l’ensemble des parlements nationaux peut être un gage de leur implication efficace à la réalisation de cet objectif.
« Le manque d’eau potable ou la consommation de l’eau polluée constituent aussi une menace grave pour nos populations respectives. La création de ce réseau est une opportunité inestimable offerte à ses membres pour mettre en exergue la problématique de l’eau et de l’assainissement dans nos pays respectifs et en rechercher les solutions appropriées », a soutenu dans le document l’Honorable Laouhingamaye Jacques le 27 août 2020 à Ouagadougou, au Burkina Faso après la mise en place d’un Réseau des parlementaires pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement par les parlementaires africains.
Selon le texte, la création du Réseau des parlementaires pour l’eau potable l’hygiène et l’assainissement (REPHA-Afrique) est l’aboutissement d’une volonté du Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF) de partager son expérience avec d’autres parlementaires d’Afrique afin de mieux influencer les politiques nationales, sous régionales et régionales. Ce réseau se veut un cadre d’influence sur les prises de décision et l’exécution effective des politiques publiques pour un meilleur engagement politique et social en faveur de la promotion de l’accès équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement en Afrique. Pour Halidou Sanfo, chef de file de ce réseau régional et député à l’Assemblée Nationale du Burkina Faso, « les questions d’eau potable et d’assainissement sont préoccupantes. Pour relever le défi, il faut une synergie d’actions. Cette cellule qui va naître va jeter les bases de l’orientation pour les questions liées à l’eau potable et à l’assainissement en Afrique ».
De son côté Laetitia Badolo de NIYEL, partenaire de cette initiative, s’est réjouie de la mise en œuvre du réseau en ces termes. « Nous sommes ravis de voir se concrétiser une volonté politique de parlementaires du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Tchad en faveur d’un meilleur accès équitable des populations en eau potable, hygiène et assainissement ».
L’Honorable Issaka Abdou du Niger n’a pas manqué de rappeler que « Grâce à ce Réseau, nous pourrons contribuer à mieux mobiliser nos Gouvernements et les PTF pour des projets d’envergure dans ces domaines à l’échelle de notre continent ». Halidou Sanfo a aussi insisté sur le fait que « ce cadre permettra de coopérer avec d’autres organismes et réseaux africains ou internationaux dans le cadre de la consolidation du droit d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement ». Pour lui, les parlementaires ont un rôle important à jouer dans l’atteinte des objectifs liés à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement « parce que le Parlement est le lieu où toutes les questions d’intérêt national sont débattues » et « les décisions vont influencer les politiques nationales et sous régionales ».
Moctar FICOU / VivAfrik