Après un an de lobbying tous azimuts, Jean-Louis Borloo revient sous les feux de la rampe avec l’objectif affiché de concrétiser son projet d’une agence dédiée à l’électrification de l’Afrique, à un mois de l’ouverture de la conférence sur le climat (COP21) à Paris renseigne lexpress.fr repris par vivafrik.com.
A en croire notre source, l’ancien député a remis les pieds en tribune, à l’Assemblée nationale mardi après-midi, quittée il y a un an et demi après des problèmes de santé ayant entraîné son retrait de la vie politique. Après plusieurs mois de convalescence, l’ex-ministre de l’environnement s’était fixé pour objectif de faciliter l’accès à la lumière et l’électricité pour plus de 600 millions d’africains qui en sont dépourvus.
Depuis un an, il a sillonné les capitales africaines à la rencontre de plus de 40 chefs d’État, réuni des maires de grandes capitales à Paris, obtenu un feu vert au sommet de l’Union africaine en juin… Fin septembre, il participait aux côtés du président guinéen Alpha Condé à l’inauguration du barrage hydro-électrique de Kaléta. Face aux soupçons de « néocolonialisme », il répond: « un projet par et pour les Africains ».
Le président du parlement panafricain, Roger Nkodo Dang, a lancé un « appel solennel » pour que la France aide à décrocher un accord pour le « droit à la lumière et à l’énergie » des africains. Claude Bartolone pour sa part laissera entendre que « notre pays veut être l’avocat, en Europe et dans le monde, du développement durable de l’Afrique ». Devant les députés, M. Nkodo Dang a rendu hommage « pour son engagement discret et inlassable » à un « frère », M. Borloo.
Créé en 2004, le parlement panafricain est l’assemblée consultative de l’Union africaine (Ua) et siège en Afrique du sud. Composé de 265 députés nationaux, cinq pour chacun des 53 membres de l’Union africaine, nommés par leurs parlements respectifs. Début octobre, il a adopté une résolution visant à avoir « un accord concret, immédiatement opérationnel, pouvant permettre à l’agence africaine de l’électrification du continent de disposer dès 2016 des subventions indispensables ».
Borloo espère que la décision de concrétisation – une agence avec un financement garanti, traçable et vertueux – sera prise lors du sommet «Europe-Afrique» sur la migration à Malte les 11 et 12 novembre, avant le début de la COP21.
Moctar FICOU / VivAfrik