L’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) a, dans son dernier rapport publié le 15 janvier 2022 et consacré aux perspectives du marché mondial de l’hydrogène vert, classé le Royaume du Maroc parmi les cinq pays les mieux placés qui seront à même d’être les principaux producteurs d’hydrogène propre, aux côtés des États-Unis, du Chili, de l’Arabie Saoudite et de l’Australie. Le royaume pourrait même avoir une influence sur les prix de cet or vert.
Avec l’augmentation des prix du gaz en Europe, le rapport de l’IRENA prévoit une accélération de la transition vers l’énergie verte, particulièrement vers l’hydrogène vert comme une alternative au pétrole et au gaz.
Fabriquée à partir d’eau et en utilisant de l’électricité renouvelable, cette ressource, l’une des énergies s’inscrivant le mieux dans les Objectifs de développement durable (ODD), intéresse de nombreux pays notamment le Maroc.
Le Maroc s’est vu placé parmi les pays les plus prometteurs du point de vue de la production d’hydrogène et de l’influence sur les prix, aux côtés de l’Australie, du Chili, de l’Arabie saoudite et des États-Unis, s’est positionné assez tôt sur cette filière, fait partie des pays susceptibles de produire de l’hydrogène vert à faible coût, et passer ainsi du statut d’importateur net d’énergie à celui d’exportateur.
Rappelons qu’en 2019, le Maroc a créé une commission nationale de l’hydrogène, puis a publié une feuille de route sur l’hydrogène vert en 2021. Pour l’économie nationale, il s’agit d’une ressource importante et d’un secteur clé de développement.
Le rapport de l’Agence internationale des énergies renouvelables a souligné que d’’ici à 2030, le Maroc envisage un marché local de l’hydrogène de 4 Térawattheures (TWh) et un marché à l’export de 10 térawattheures qui, cumulés, nécessiteraient la construction de 6 Gigawatts (GW) de nouvelles capacités renouvelables et soutenir la création de plus de 15 000 emplois indirects.
Pour rappel, en septembre dernier, le cabinet McKinsey avait estimé dans un rapport que le Royaume du Maroc pourrait capter jusqu’à 4% de la demande mondiale en molécules vertes.
Moctar FICOU / VivAfrik